Le candidat de l'UDF se place dans la lignée de Mendès France et de De Gaulle
Devant plus de 2 000 personnes réunies dans la halle des expositions d'Evreux, François Bayrou a rendu, lundi 12 mars, un hommage appuyé à Pierre Mendès France, qui fut député de l'Eure, président du conseil général et maire de Louviers.
Pour M. Bayrou, qui interroge : "Qu'avons-nous fait de notre démocratie ?" ou s'alarme du "gouffre" qui s'est installé entre le peuple et les élites, M. Mendès France est celui qui, "cinquante ans après, reste une référence. Dans l'Eure, c'est normal que ce soit devant vous que je vienne le dire", a-t-il confié en associant l'ancien président du Conseil et Charles de Gaulle.
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Au courage et au désintérêt de M. Mendès France et de De Gaulle, M. Bayrou ajoute la pensée commune "que l'intérêt de la France exige qu'on dépasse les frontières habituelles", comme ils l'ont fait à la Libération et en 1958, ou pour Mendès France avec "les majorités d'idées" (en fait, l'expression est d'Edgar Faure) : "Il y a un moment où il faut tourner la page, on a besoin de toutes les forces pour qu'on reconstruise la France."
Transposant les faits en 2007, M. Bayrou voudrait rassembler "des compétences de camps différents" pour "construire le pays dans une démarche de rassemblement". S'il l'emporte, les Français choisiront "une majorité nouvelle" avec des candidats "de la grande formation qui est en train de naître". Mais, ajoute-t-il aussitôt, "je suis déterminé à ouvrir le gouvernement, avec des personnalités nouvelles, diverses par leur expérience".