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Francois Bayrou
28 mars 2007

Sarkozy ou Royal : Les lecteurs de la presse étrangère ne sont pas des électeurs potentiels

Le scrutin présidentiel français suscite un vif intérêt hors des frontières de l'Hexagone. Tandis que les diplomates en poste à Paris décryptent la situation politique au profit de leurs gouvernements, la presse internationale, elle, a renforcé ses équipes pour faire vivre les grands moments de la campagne au public étranger.

Des Finlandais, des Grecs, des Américains, des Japonais, des Qataris... : autour de François Bayrou, en campagne en banlieue parisienne en ce mardi de mars, journalistes et cameramen de multiples nationalités se pressent. (...)

Cet engouement manifesté par les médias étrangers ne suffit pas pour autant à leur ouvrir toutes les portes. De grandes chaînes de télévision internationales n'ont pas réussi à être retenues parmi les heureuses élues autorisées à filmer les débats participatifs organisés par Ségolène Royal. La presse écrite est l'objet elle aussi d'un certain ostracisme. Des quotidiens aussi prestigieux que le « Financial Times » ou le « Herald Tribune » n'ont pu obtenir des interviews de la part de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal. « Nos demandes formulées depuis le début de la campagne n'ont pas abouti. Seul François Bayrou s'est prêté à l'exercice. Nous avons le sentiment d'être considérés comme des interlocuteurs de second rang. Il est vrai que la plupart de nos lecteurs ne sont pas en même temps des électeurs potentiels », regrette John Thornhill, le directeur de la rédaction européenne du « Financial Times », journal qui ne vend en France que 20.000 de ses 260.000 exemplaires.

Les représentants des candidats ont leur version du phénomène. « Nicolas Sarkozy préfère donner des interviews au moment où il entreprend un déplacement, comme ce fut le cas à l'occasion de son voyage en Espagne fin février. Il le fait en évitant de trop coller aux affaires quotidiennes, mais aussi d'apparaître comme président avant d'être élu », explique l'entourage du patron de l'UMP. « C'est une question d'agenda. Ségolène Royal a beaucoup vu la presse des autres pays dans les phases préliminaires de la campagne. Si elle répondait à toutes les sollicitations, elle y passerait 24 heures par jour », justifie pour sa part Elisabeth Guigou, du côté de la candidate socialiste. Les journalistes étrangers peuvent toujours se consoler en songeant que celui ou celle qui entrera à l'Elysée saura sans nul doute se rappeler à leur bon souvenir dès qu'il voudra renforcer sa stature sur la scène internationale.

Extrait des Echos - Quand la course à l'Elysée passionne les étrangers - JEAN-FRANÇOIS POLO

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Commentaires
A
DOUBLE LANGAGE :<br /> CE QUE LES SOCIALISTES DISAIENT DU CANDIDAT CENTRISTE <br /> <br /> Voici un florilège des déclarations qui prouvent,s'il en était besoin, la sincérité des déclarations d'aujourd'hui concernant le candidat centriste ! <br /> <br /> Ségolène Royal, le 16 avril dernier, au micro de RMC Info : « Il faut respecter les électeurs. Laissons les électeurs libres sans les embrouiller avec des tractations, des manipulations, des accords dans leur dos et nous verrons entre les deux tours. Toutes ces tractations avant le premier tour sous prétexte de faire un front anti-Sarkozy, ce n'est pas le problème ». <br /> Ségolène Royal, le 20 février, à Rennes : « Ceux qui se disent ni de droite ni de gauche (...) ont toujours fini par tomber du même côté, (...) cherchent à brouiller les cartes de l'élection » ; « Seule l'union des forces de progrès peut permettre de battre la droite ». <br /> François Hollande, le 10 avril, au siège du PS : « Nous ne ferons rien avec Bayrou puisque c'est une variante de la droite ». <br /> François Hollande, le 13 avril, à l'AFP : « Il n'y a pas d'alliance concevable entre la gauche et une partie de la droite ». <br /> François Hollande, le 21 février, à Liévin : « moi je ne connais pas les propositions de François Bayrou, je connais juste sa démarche : ni droite ni gauche pour finir avec la droite ». <br /> Lionel Jospin, le 17 mars, à Lens : « ce que propose M. Bayrou provoquerait une vraie crise politique dans notre pays (...). La proposition politique de M. Bayrou est mort-née (...) » et d'ajouter que François Bayrou « a toujours été de droite ». <br /> Dominique Strauss-Kahn, le 16 mars, à Charleville-Mézières : « Ségolène fait campagne avec 100 propositions (...) François Bayrou fait campagne sans proposition ». <br /> Jack Lang, le 20 février, siège du PS : François Bayrou « est une variante de la droite ». <br /> Jack Lang, le 14 mars, siège du PS : « François Bayrou n'est pas là pour empêcher l'élection de Nicolas Sarkozy mais pour éliminer la gauche ». Il veut « tout le pouvoir pour lui tout seul » en s'appuyant « sur un mouvement de droite, en alliance avec l'UMP ». <br /> Jack Lang, le 13 avril : une alliance avant le premier tour : « est totalement absurde, on ne peut pas concilier l'inconciliable ». <br /> Jean-Louis Bianco, le 13 avril, à Belfort : « aucun commentaire, je ne parle que des choses importantes ». <br /> François Rebsamen, 14 mars, sur LCP, « François Bayrou, candidat du ni ni et de l'immobilisme » et d'ajouter « il n'est pas ni droite, ni gauche » mais « un homme du centre-droit libéral, d'une droite classique ». <br /> Jean-Christophe Cambadélis, 13 avril, par communiqué : « Ségolène Royal ne veut pas d'ouverture au centre ». <br /> Jean-Luc Mélenchon, le 25 avril, sur son blog : « Bayrou, c'est la droite ». <br /> Claude Bartolone, le 20 février, à l'Assemblée nationale : « François Bayrou donne le sentiment d'être le Che Guevara de l'extrême-centre (...) Il faut que nous soyons assez forts pour démasquer cette imposture. Bayrou est quand même celui qui, lorsqu'il a été ministre de l'Education nationale, a voulu démanteler l'école de la République. L'ensemble de ses députés sont élus par des gens de droite et par le désistement de l'UMP ». <br /> Le dossier « argumentaires » du Parti socialiste contre François Bayrou <br /> « Le programme économique et social de François Bayrou est UMP compatible. (...) Il fait l'impasse sur le pouvoir d'achat des salariés et des retraités. (...) En matière de fiscalité seule la baisse de l'impôt de solidarité sur la fortune semble le préoccuper. En réalité, François Bayrou n'a rien d'autre à proposer que ce qui a été fait sous tous les gouvernements de droite (...). De droite en économie, il est également conservateur sur les questions de société. » <br /> « François Bayrou maintient les Français dans le flou d'une construction politique chimérique et dangereuse : « l'union nationale » qui n'est qu'une alliance des contraires. Ce n'est pas une nouvelle donne politique, mais une ligne opportuniste qui nourrit la confusion. » <br /> « L'hebdo des socialistes » du 24 mars consacré à François Bayrou <br /> « Le programme de Bayrou ? Il se résume en deux mots : libéralisme outrancier. Il tient en trois temps : réduire l'Etat, aider les plus riches, servir les entreprises. Les plus faibles n'ont qu'à se terrer. Le centrisme, c'est ni la gauche, ni la gauche... » <br /> « Bayrou a le même programme que Sarkozy. » <br /> « Bayrou a pour modèle Thatcher et Reagan » <br /> « On ressort de la lecture des deux derniers ouvrages de François Bayrou avec le sentiment de vaste supercherie. » <br /> « François Bayrou, c'est toujours pareil. Ce qu'il dit semble d'abord frappé au coin du bon sens. Et quand on gratte un peu, c'est une immense arnaque. » <br /> « Les deux livres récemment publiés par François Bayrou, sous un populisme patelin, laissent percer une idéologie néolibérale et réactionnaire. »
N
Le message AFP est tombé en fin d'après-midi : Monsieur Bayrou ne donnera aucune consigne de vote mercredi en début d'après-midi, quand il annoncera la création de son nouveau parti. Non qu'il ne veuille pas influencer ses électeurs, mais il ne le peut pas : il est tiraillé par une droite qu'il ne veut plus, et une gauche très incertaine. L'indépendance voudrait qu'il puisse afficher clairement son soutien à Ségoléne Royal, mais les racines historiques du parti lui interdisent de se prononcer clairement en ce sens.<br /> <br /> En effet, beaucoup des députés UDF sont marqués très fortement à droite, certains ont même été élus grâce à des accords passés avec l'UMP aux dernières législatives : renier leur électorat serait pour eux un suicide politique aux élections qui suivront la présidentielle. Et pourtant...<br /> <br /> François Bayrou a réussi le challenge impossible de régénérer un parti en déclin depuis la défaite de Giscard en 81. Ce parti a été vampirisé par le système du RPR, puis de l'UMP, qui ne supporte aucune concurrence. Il a clairement su opposé son véto dans l'assemblée nationale à des projets de la majorité UMP qu'il ne voulait pas, il s'est délibérément opposé à la politique de Monsieur Sarkozy pendant la campagne du premier tour. Monsieur Bayrou s'est courageusement désigné comme le candidat le plus à même de battre le candidat de l'UMP dont il juge la politique « violente ».<br /> <br /> Mais voilà : les Français ont tranché : les 2 candidats sélectionnés pour le deuxième tour sont Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, et le choix qui s'offre aux Français est de voter dans l'un ou l'autre camp. <br /> <br /> Une troisième possibilité s'offre pourtant aux électeurs : le vote protestaire « blanc » ou l'abstention. Certains suggèrent même de déposer dans l'urne le bulletin de François Bayrou du 1er tour, ou encore un bulletin orange, de la couleur de l'espoir que porte le candidat de l'UDF. C'est à ces personne que je veux m'adresser.<br /> <br /> Personne ne nie la formidable ascension du candidat de l'UDF, mais il n'y a qu'une seule place de présidentiable disponible pour les cinq ans qui viennent, et les urnes ont commencé à éliminer impartialement des candidats.<br /> <br /> Je ne veux aucunement essayer de convaincre, mais simplement tenter de présenter la situation telle qu'elle est réellement :<br /> <br /> D'un côté nous avons Nicolas Sarkozy, qui a mené la politique que l'on connaît au ministère de l'intérieur : il a fait flamber les banlieues en menant une politique sécuritaire à outrance, provoqué des émeutes en insultant les minorité de « racailles qu'il fallait nettoyer au karcher », et il a ratissé large sur les thèmes favoris de l'extrême droite: l'immigration, la préférence nationale... Souvenez vous : l'armée pour devoir faire revenir l'ordre, les sans-papiers expulsés sans autre forme de procès...etc.<br /> <br /> D'un autre côté la candidate socialiste, Ségolène Royal, qui a proposé entre autres choses de rendre une France plus juste, de réconcilier toutes les minorités de notre pays avec la société. Ségolène Royal a proposé d'amener un large débat public avec tous les Français qui veulent chercher une autre voix que celle de la violence et de la répression. Cela a été sa méthode dans sa campagne : elle a organisé des débats citoyens ouverts à tous, puis elle a proposé un pacte présidentiel pour répondre aux attentes des Français. Cette méthode est aujourd'hui la même, non pas dans un seul but électoraliste, comme le fait le candidat de l'UMP, mais parce qu'elle veut être la Présidente de tous les Français : elle écoute, et elle propose.<br /> <br /> C'est cette main tendue que Ségolène Royal fait aujourd'hui aux électeurs déçus de ne pas voir François Bayrou au second tour : Monsieur Bayrou ne peut pas lui-même y répondre ouvertement pour les raisons que je viens d'évoquer, il appartient donc à ses électeurs de trancher eux-même entre les deux camps.<br /> Si la gauche était élue, L'UDF, ou tout autre parti centriste que créera François Bayrou sera entendu et respecté : le parti socialiste a une longue histoire de coopération avec des partis concurrents ( souvenez-vous : la gauche « plurielle »), et la victoire pour les législatives n'en sera que renforcé car l'UDF aura su retrouver une vrai assise au centre dans une majorité présidentielle « arc en ciel »<br /> <br /> A ceux qui ont déjà décidé qu'il voteront en faveur du candidat de l'UMP, c'est leur choix, et je le respecte.<br /> <br /> A ceux qui ne se sont pas encore décidés, qui voteront blanc ou qui s'abstiendront, je les mets en garde :<br /> <br /> Monsieur Sarkozy est clairement désigné en tête des sondages, il est probable qu'il accèdera donc au poste suprême si aucun sursaut du scrutin en faveur de Ségolène Royal ne se fait sentir. Les abstentionistes et les votes nuls auront donc une part de responsabilité dans ce choix. <br /> <br /> C'est au jugement de ces personnes que je fais appel : le vote de chacun sera décisif le 06 mai pour décider quel programme la France adoptera pendant ces 5 prochaines années. Les votes blancs, nuls et les abstentions seront comptabilisés comme autant de voix en faveur du candidat de l'UMP. Ne laissez pas les autres décider pour vous de votre avenir, de l'avenir de tous dans notre pays : jugez en votre âme et conscience quel candidat est plus à même de respecter votre parti, vos idées, et votez selon votre propre décision.
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