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Francois Bayrou
15 mars 2007

Le candidat UDF à propos de ses anciens amis ...

De Jean-Louis Borloo, "à la recherche du meilleur cheval pour entrer à Matignon", il estime qu'"il s'est lui-même mis dans la seringue", en annonçant vouloir passer un "pacte" avec le candidat de l'UMP. "Les autres se sont chargés de le zigouiller", commente M. Bayrou, estimant que, "dès lors, quoi qu'il dise, il ne représente plus une valeur ajoutée". Pour M. Bayrou, "tout ce que Sarkozy lui demande, c'est de taper sur moi".

 

La montée dans les sondages du candidat centriste a en effet entraîné une sévère "remontée de bretelles" au QG de la rue d'Enghien. Les ex-centristes ont été exhortés à donner de la voix. Depuis, Philippe Douste-Blazy est monté en première ligne : "Il tape sur commande, juge M. Bayrou. J'espère pour Borloo, s'il est moins stupide, qu'il évitera de verser dans le même registre..."

"LE RETOUR DES BALLADURIENS AU POUVOIR"

Le ralliement de Simone Veil, à qui M. Sarkozy a confié la présidence de son comité de soutien, ne suscite pas plus d'aménité chez M. Bayrou. "Sarkozy se sert d'elle", juge-t-il. Il dit regretter le choix de Mme Veil, "plus dicté par la rancoeur que par la raison". Une "rancoeur" qu'il attribue, au-delà de l'échec de la liste qu'elle conduisait aux élections européennes en 1989, alors qu'il était son directeur de campagne - "le problème, c'est que certains lui avaient fait croire qu'elle ferait beaucoup plus que ce qu'elle était en mesure de réaliser" -, à la rupture intervenue entre les partisans d'Edouard Balladur et ceux de Jacques Chirac, en 1995, après l'élection de ce dernier à la présidence de la République. "Elle n'a pas aimé que je reste au gouvernement quand les balladuriens en ont été écartés", note-t-il.

Le candidat de l'UDF ironise sur "le groupe des balladuriens de 1993, Balladur, Sarkozy, Veil, qui se reforme pour défendre son beefsteak". "Est-ce que le retour des balladuriens au pouvoir est la question principale qui se pose aujourd'hui ? J'en doute. En tout cas, ajoute M. Bayrou, la Simone Veil que j'ai soutenue et admirée ne doit pas accepter la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale que propose Sarkozy et de se compromettre ainsi.""

Valéry Giscard d'Estaing soutiendrait-il, à son tour, M. Sarkozy ? "Franchement, ce n'est pas ce qui pourrait m'arriver de pire", lâche-t-il. Il admet cependant avoir rencontré l'ancien président de la République "il y a un mois". "Il m'a dit : "Vous avez raison sur toute la ligne, mais je ne crois pas que les Français soient mûrs"", rapporte M. Bayrou.

"Sarkozy va continuer à essayer d'aligner toujours plus d'élus, toujours plus de grands anciens, toujours plus de promesses, poursuit le candidat centriste. Il croit qu'en ayant les élus on a les électeurs, qu'en montrant les anciens on a les élections, qu'en faisant des promesses on a les suffrages. Il fait exactement ce que faisait Balladur en 1995. Il n'a toujours pas compris que les électeurs ne s'achètent pas."

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