l'UMP engagée dans des manoeuvres politiciennes
Signez pour Le Pen, c'est Sarkozy qui vous le demande !
François Bayrou a
vivement réagi, hier. Sous prétexte de défendre la démocratie,
l'UMP serait engagée avec cynisme dans des manoeuvres politiciennes
: si Le Pen doit être candidat, c'est que Sarkozy y trouve son
compte. De fait, les politologues sont à peu près unanimes pour
considérer que les électeurs du FN seront mieux disposés, au second
tour, à l'égard de Sarkozy si ce dernier se montre favorable à une
candidature Le Pen.
Si, au contraire, le leader du FN était
absent au premier tour, ces électeurs en tiendraient pour
responsable le ministre de l'Intérieur. «C'est un coup tactique», a répliqué hier le maire PS de
Paris Bertrand Delanoë. Si les règles de désignation des candidats
sont si mauvaises,
«pourquoi la majorité qui dirige depuis cinq ans n'a-t-elle pas
proposé de les modifier ?» s'est-il interrogé sur i-Télé. Pour
Vincent Peillon (PS), porte-parole de Ségolène Royal, l'UMP tente
de cacher des
«arrière-pensées bien inquiétantes» :
«il fait un choix politique dangereux, un geste vers le
FN». François Bayrou, lui, refuse de s'abaisser à commenter :
«Jean-Marie Le Pen sera présent dans la course. Ces déclarations
ne sont qu'une mise en scène.»