Nous avons besoin d'un grand respect pour vivre ensemble
François Bayrou s’est rendu le 9 février à
Mantes la jolie, dans le quartier du Val-Fourré (Yvelines). Il a choisi
d’y rester près de douze heures pour rencontrer avec simplicité les
femmes et les hommes qui composent cette "nouvelle France" : "c'était
émouvant de voir l'accueil amical et affectueux que les Mantois m'ont
réservé toute la journée".
Le candidat a d’abord longuement arpenté le marché du quartier avant d’aller
déjeuner dans un kebab avec des jeunes entrepreneurs du Mantois. Il était ensuite l’invité
d’une radio locale pour répondre pendant une heure aux questions des auditeurs. Puis, il a
rencontré des enseignants du collège.
Enfin, la journée s’est terminée par un dîner-débat avec une centaine de femmes du
Mantois.
Arrivée à midi en gare de Mantes la Jolie. Signe visible de la popularité grandissante de
François Bayrou : la meute de journalistes qui sort du train est impressionnante.
Serein malgré l’effervescence ambiante, le candidat à l’élection présidentielle est
chaleureusement accueilli sur le quai par Aziz Senni, jeune chef d’entreprise du Mantois qui
a démontré qu’il était possible d’entreprendre et réussir en étant issu de quartiers
dits "difficiles".
Sur le marché du Val-Fourré, François Bayrou discute longuement avec tous ceux qu’il
rencontre, commerçants ou passants. Il écoute sans esquives leurs doléances mais surtout leur
étonnante volonté "de s’en sortir", de trouver un emploi, de fonder une famille… leur
espoir en l’avenir. Le contact est simple et le respect réciproque. "François Bayrou, il est
bien accueilli, les gens ici ils le respectent" confie l’un des commerçants.
Dans un chiche kebab sur la "dalle", la discussion se poursuit autour d’un tajine avec une
douzaine de jeunes entrepreneurs du Mantois. Eux qui, souvent en raison de leur nom, de leurs
origines, ont bien des difficultés à décrocher un entretien d’embauche, ils n’hésitent
pas à prendre davantage de risques que les autres en créant, sans moyens de départ, leur propre
entreprise. François Bayrou a salué cet esprit d’entreprise, cette volonté de ne pas dépendre
des autres qui doit être encouragée en limitant les charges administratives et financières lors de
la création de l’entreprise. Il a également rappelé sa proposition de permettre à toute
entreprise de créer deux emplois nouveaux sans charges.
Dehors le rassemblement de curieux voulant rencontrer François Bayrou grandit, et le chemin
qu’il fait à pied pour se rendre jusque dans les locaux de la radio donne lieu à de nombreux
messages de sympathie : "Il est attachant et sincère" confie une maman.
François Bayrou était ensuite l'invité d'une émission spéciale sur Radio Droit de Cité, radio
locale très écoutée par les 15-25 ans. Pendant une heure il a répondu en direct aux questions des
auditeurs, l'occasion pour lui d’exposer son projet politique pour les quartiers s'il est
élu. Il a notamment rappelé sa détermination à ce que l'Etat et les services publics reviennent
dans les quartiers. Il s'est aussi prononcé pour un changement radical de la politique de logement
avec l’obligation d'inclure des logements sociaux dans chaque programme immobilier. Il a
rappelé par ailleurs son attachement à l'école et sa volonté de la protéger aux mieux des conflits
agitant la société.
Le candidat a ensuite rencontré l'équipe de basket de Mantes, lors de son entraînement.
La journée s'est terminée par un dîner-débat avec une centaine de femmes mantoises.
François Bayrou a insisté sur la responsabilité que portent les femmes pour l'avenir des
quartiers. L'échange de questions-réponses s’est déroulé sans tabous, il a permis d'animer un
débat concret portant sur toutes les problématiques rencontrées par ces femmes dans leur quotidien
: éducation, logement, parité, violences faites aux femmes... La question du voile islamique a
occupé une part importante de la discussion. François Bayrou a expliqué qu’ il était un
croyant, pratiquant qui aimait les religions, mais il a rappelé que la laïcité était "le toit d'une
maison qui nous permet de vivre tous ensemble". Selon lui, tout le monde doit pouvoir porter les
signes de sa religion dans sa vie privée, mais l'école doit rester une exception. François Bayrou a
conclu la soirée en affirmant : "on a besoin d'un grand respect pour vivre ensemble".