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Francois Bayrou
30 janvier 2007

Homoparentalité

« Je propose l’union civile, je défends l’adoption simple, je plaide pour le respect réciproque. »       

François Bayrou défend l'inscription dans la loi de dispositions concernant les familles homoparentales, dans l’intérêt des enfants. Il s’agit de prendre en compte les situations réelles des Françaises et des Français.

« Une union civile, conclue à la mairie, ouverte aux homosexuels, comportant des droits équivalents à ceux ouverts par le mariage, j’y suis fermement favorable.

Le mariage, pour moi, c'est un homme et une femme. Je plaide pour le respect réciproque. Réciproque, cela signifie que les familles traditionnelles méritent aussi d’être entendues et défendues.

L'adoption par des couples homosexuels, on en parle trop souvent en faisant fi des réalités. Aujourd'hui, en France, quelque 300 000 enfants sont élevés par des couples homosexuels. Que se passe-t-il pour ces enfants si l’homme ou la femme qui en est responsable - l’adoptant - vient à disparaître ? Il faut créer un lien de reconnaissance de la compagne ou du compagnon qui partage la vie de l’enfant, participe à l’élever. 

Je ne suis pas favorable à une adoption plénière par deux personnes du même sexe, car l'adoption, c'est la filiation, et ce serait donc accepter qu'un enfant ait deux pères, ou deux mères, ce qui pose un problème.

En revanche, l'adoption simple, qui est aujourd'hui ouverte à un célibataire, devrait l'être aussi à chacune des personnes homosexuelles vivant en couples. Sans entraîner un lien de filiation, elle crée un lien d’éducation, de succession. L’adoption simple permet donc d’apporter une solution concrète, non une réponse idéologique. 

Les préventions vis-à-vis de l’homosexualité et des droits des homosexuels, qui subsistent dans notre société, sont une tare qui doit être combattue sans relâche.

Je refuse que l’orientation sexuelle d’une personne célibataire candidate à l’adoption soit alléguée pour lui refuser l’agrément. Lorsque j’étais en charge de telles décisions, président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, j’ai veillé à ce qu’il n’en soit jamais tenu compte.

La diversité des situations des familles devra mener, dans l’intérêt des enfants, à une réforme de l’autorité parentale : permettre, avec l’accord des parents biologiques, un partage de l’autorité parentale avec un tiers, dans des conditions plus larges que celles actuellement prévues par la loi.  »

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